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en nubie, etc.

DEUXIÈME VOYAGE.




Nous partîmes de Boulak le 20 février 1817. M. Beechey avait fait arranger agréablement une espèce de cabinet dans le bateau, en le faisant couvrir de nattes, tapisser de toile et munir d’un rideau par lequel nous mettions l’entrée à l’abri du vent et de la poussière, tandis que la couverture de ce cabinet devait nous préserver du soleil et de la pluie, s’il en tombait. Nous avions à bord un domestique grec, un janissaire du pacha et un cuisinier. Ces gens nous furent malheureusement à charge autant qu’ils nous servirent. Étrangers à tout esprit d’économie, ils agirent à Deir en Nubie, comme au Caire ; aussi nos provisions, qui devaient nous durer six mois, commencèrent à s’épuiser dans l’espace de quelques semaines ; ce qui nous força de réduire nos dépenses, et de vivre de ce que le pays fournissait. A Thèbes, nous n’avions heureusement point de disette à craindre, car ce pays est bien approvisionné en viande de boucherie et en volailles ; après l’inondation on s’y