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raient se réaliser, il m’avertit de ne compter sur rien de la part de la société. Je lui répondis que bien que je ne fusse pas riche, je voulais me rendre utile à la nation en général, et faire ensuite quelques propositions particulières à cette compagnie savante. Sur cette réponse il me renouvela la promesse d’une lettre ; et, quelques jours après, nous nous remîmes tous en route pour le Caire. Ce fut là que M. Burckhardt s’entendit avec le consul pour me donner une gratification, en récompense de mes succès dans le transport du buste ; ils avaient payé d’ailleurs chacun la moitié des frais des travaux.

À cette époque le capitaine Caviglia venait de se hasarder dans le puits de la première piramide de Ghizeh. C’était une entreprise vraiment audacieuse, et à laquelle l’enthousiame seul pour les découvertes archéologiques pouvait entraîner. Le consul, M. Briggs, M. Beechey et moi, nous allâmes voir les progrès qu’il avait faits. Le capitaine Caviglia se trouvait dans une position plus favorable que moi ; cependant il n’avait pas assez de moyens pour continuer les opérations à ses frais. M. Briggs fut le premier qui, par un mouvement généreux, offrit d’avancer de l’argent pour ces recherches. M. Salt et lui s’étant concertés, promirent les fonds né