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voyages en égypte,

Je conduisis le lendemain les ouvriers dans la vallée ; mais le mauvais état de ma vue m’empêcha d’abord de retrouver le lieu que je voulais faire fouiller. L’ayant retrouvé enfin, j’observai, pendant qu’on écartait quelques pierres, que le sable des interstices disparaissait en coulant dans l’intérieur. Nous nous trouvions près d’une entrée, où nous pûmes pénétrer après deux heures de travail. J’avais fait apporter des chandelles ; suivi de quelques Arabes, je descendis dans ces catacombes. Elles sont assez vastes, et consistent en trois chambres, deux corridors et un escalier. On voit sur les murs quelques figures curieuses et peintes singulièrement ; et, au milieu de la grande chambre, je trouvai le fragment d’un sarcophage. Apparemment ce souterrain a servi de sépulture à un personnage de distinction. Au reste, je ne puis me flatter d’y avoir fait aucune découverte importante. Mais la position reculée et presque cachée de cette tombe est remarquable, et j’avoue que c’est au hasard seul que je dus le plaisir de la trouver.

En m’enfonçant dans ces montagnes, je m’étais proposé aussi d’examiner les divers endroits par lesquels l’eau descend, après les pluies, depuis les déserts élevés jusqu’aux vallées. Une circonstance remarquable, c’est que la pluie, qui