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en nubie, etc.


avoir été rebâtie deux ou trois fois, toujours avec les débris des monumens qui existaient auparavant.

Dans ce temps je commençai aussi à faire quelques recherches dans la vallée voisine de celle de Beban-el-Malouk. Ayant vu toutes les tombes des rois, je ne me proposai pas d’abord de fouiller celles de la vallée, et je m’y rendis par pure curiosité. C’est dans l’ouest de la vallée qu’un des savans français avait découvert une grande tombe ; quoique ouverte, elle était restée entièrement inconnue jusqu’à sa visite. J’allai l’examiner, et je la trouvai très-étendue et bien conservée. En continuant de parcourir la vallée, j’observai, dans un coin reculé, un amas de pierres qui paraissaient s’être détachées de la masse. Les interstices de ces pierres étaient remplis de sable et de décombres. Ayant un bâton avec moi, je l’enfonçai par curiosité dans un de ces endroits sablonneux, et je trouvai qu’il y entrait très-profondément. Je retournai aussitôt à Gournah pour amener quelques hommes qui pussent creuser entre les pierres. Malheureusement, ma femme et moi, nous avions souffert pendant quelque temps de l’ophtalmie ; en ce moment le mal était si violent que je ne voyais presque plus.