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rent les murs de cette cour ; le genre de ces sculptures prouve qu’elles sont d’une époque très-ancienne. Les hiéroglyphes ont beaucoup plus de relief, que je ne l’ai vu sur d’autres édifices en Égypte. Dans quelques endroits, les figures conservent assez bien leurs couleurs, particulièrement au plafond au-dessus des chapiteaux des colonnes. Les chrétiens se sont servi, pendant quelque temps, de cette partie du monument égyptien, en place d’église. Les piliers grossiers qui soutiennent une construction moderne élevée dans la cour, forment un contraste frappant avec l’architecture du temple, et font voir l’état des arts à deux époques bien différentes. Enfin, au bout de la seconde cour, une dernière porte conduit au péristyle et de là à l’intérieur du temple ; mais ces parties du monument sont maintenant enfouies, et quelques bàtimens sarrasins couronnent la butte qui les couvre. Le mur extérieur de ces ruines est couvert de sculptures représentant des sujetsrlnstoriques, tels que combats de terre et de mer, la chasse au lion, des processions de captifs, enfin divers emblèmes nationaux. Plus loin, au sud de la ville, on trouve encore ûn petit temple, qui sert maintenant de parc ou d’étable aux bergers pendant la nuit. Toute la ville me paraît