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De retour parmi les ruines, je m’occupai à faire transporter les six sphinx et la statue blanche à Louxor, pour y être embarqués sur le Nil. C’était une distance d’environ un mille. Il n’y avait point de route frayée : en quelques endroits où les blocs avaient à passer, le fleuve avait déposé de la vase. De plus, les Arabes étaient dépourvus de toute espèce de machines ; ainsi on pense bien que le transport ne pouvait s’effectuer que lentement. En attendant le retour du bateau d’Assouan que j’avais retenu, et les fonds que j’avais demandés au Caire, je faisais des excursions journalières aux tombeaux deGournah. Ces sépulcres antiques sont creusés en tout sens dans le roc. Comme la chaîne des rochers va du nord au sud, l’entrée des tombes est généralement pratiquée à l’est. Il y en a de toute grandeur et de toute façon. Quelques unes sont précédées de vestibules taillés également dans le roc ; mais la plupart n’ont qu’une simple entrée décorée de figures et d’hiéroglyphes, sculptés avec beaucoup de soin ; et sur les deux côtés de la porte qui conduit dans la grotte, on remarque fréquemment la figure du vigilant renard. Quelques caveaux ont une étendue immense, se prolongeant en divers sens, descendant quelquefois en forme d’escaliers tournans, et ayant sur les