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en nubie, etc.


raient. Cependant, ce fut là que je trouvai dans l’espace de quelques jours dix-huit statues, dont six entières ; de ce nombre est une statue blanche de grandeur naturelle, qu’on suppose être celle de Jupiter-Ammon, et que l’on voit maintenant avec les autres, au musée Britannique. L’endroit que je fis fouiller était à l’ouest de l’ancien temple ; les Français, pendant leur invasion, avaient fait des fouilles à l’est de ce monument qu’un lac entoure de trois côtés, que précède une avenue dite du grand Sphinx, et dont le mur extérieur montre encore des fragmens d’anciennes figures. Ils y avaient déterré ces figures à tête de lion, qui, ayant été capturées plus tard dans la traversée, sont également déposées maintenant au musée de Londres. L’endroit où je fouillai de mon côté, n’avait jamais été ouvert, et aucun voyageur n’y avait rien vu que ce qui était sur la surface du sol. Cependant le comte de Forbin soutient que tous les sphinx que j’ai découverts, avaient déjà été trouvés par les Français ; mais que ceux qui dirigeaient leurs fouilles, et qu’il ne nomme pas, les avaient ensuite recouverts ; il ne peut ignorer que rien n’est plus faux. Ce qu’il dit sur la position dans laquelle je trouvai ces antiquités, est puisé dans les lettres où je rendis compte de mes découvertes, et qu’il