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en nubie, etc.

Dans la matinée du quatrième jour, nous arrivâmes à Louxor ; je partis le lendemain avec le même bateau pour Kéneh, où j’allai voir M. Sokiner, qui était de ma connaissance, et qui me devint très-utile. Nous allâmes ensemble trouver le cacheff pour obtenir un bateau ; mais ayant récemment reçu l’ordre du Caire de mettre en réquisition tous les bateaux qui viendraient à passer, il ne put m’en fournir ; et je fus obligé de charger quelqu’un de se rendre en courrier au Caire pour y demander un ordre du consul, à l’effet d’obtenir une embarcation.

Le 7, dans la matinée, nous nous apprêtions à retourner à Gournah, quand l’homme qui devait partir en courrier pour le Caire vint me dire qu’ayant été mordu par un chien, il ne pouvait se mettre en route. Ce contre-temps me fut très-fâcheux, puisqu’il retardait le transport du buste colossal de Memnon : j’envoyai sur-le-champ chercher un autre courrier ; mais on ne put en trouver. Nous perdîmes toute une journée sans espoir de succès. Le lendemain matin j’allai prier le cacheff de mettre un courrier en réquisition. Comme j’avais à faire à un homme bien plus complaisant que le cacheff d’Erment, il m’accorda sur-le-champ ma demande. Le courrier reçut ses dépêches après midi : il de-