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N’étant pas accoutumé à être debout d’aussi bon matin, il se leva très-lentement, et envoya une troupe de soldats à la recherche des hommes dont quelques uns parurent enfin, tandis que d’autres s’excusèrent de ne pouvoir venir, attendu qu’on avait aperçu un Bédouin dans le désert, et qu’il fallait qu’ils fussent tous sur leurs gardes. La veille ils avaient voulu être employés par centaine, et ce jour-là ils ne voulaient travailler ni les uns ni les autres. Il en arriva pourtant par terre et par eau, mais fort tard, et nous nous rendîmes enfin au temple. Je pris patience, et je fis commencer le travail de manière à faire déverser le sable du haut du milieu de la façade où la porte devait nécessairement se trouver. Ils avaient un long bâton avec une traverse au bout, à laquelle tenaient deux cordes. Un homme tirait ce bâton en arrière, et puis un autre le poussait en avant. C’est ainsi qu’ils s’y prennent pour écarter la terre dans les champs qu’ils cultivent, et je trouvai que cette méthode était aussi très-propre à écarter le sable. Quoique ce fût le premier jour de nos opérations, l’ouvrage alla mieux que je ne l’avais cru ; toutes leurs pensées et tous leurs discours portaient sur la quantité d’or, de perles et de pierres précieuses qu’ils allaient trouver sous la butte. Je me gar