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attirer toutes les femmes du pays, et il fallut les gratifier toutes du même cadeau.

Le lendemain nous continuâmes notre voyage de retour, et nous arrivâmes d’assez bonne heure à Ybsamboul. J’allai visiter un petit temple du côté du sud, vis-à-vis du village. Ce petit monument n’a aucune importance, et ne mérite d’être remarqué que parce que c’est le dernier temple qu’on rencontre le long du Nil en deçà de la cataracte. Il a servi d’église aux chrétiens grecs ; car les figures des apôtres, peintes sur les murs et sur le plafond, se voient encore trèsbien. Ayant traversé la rivière, je me rendis directement chez Daoud-Cacheff pour lui présenter la lettre de son père. Après l’avoir lue, il envoya chercher les hommes qui devaient travailler pour moi. Je trouvai ces gens entièrement sauvages, et étrangers à toute sorte de travail. Ils avaient, d’ailleurs, changé d’avis pendant mon absence ; et quoique je fusse muni de l’autorisation du cacheff, ils ne voulaient plus travailler. Tous les moyens de persuasion furent inutiles ; ils m’objectaient qu’ils n’avaient pas de goût pour cet ouvrage, qu’ils ne connaissaient pas la valeur de l’argent, etc. À la fin, faisant semblant d’être dégoûté de l’entreprise, je m’en allai. Quand le cacheff vit que je me disposais à