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en nubie, etc.


qu’un autre homme était venu du Caire, recherchant des trésors, et qu’il avait emporté dans son bateau une grande quantité d’or ; que je venais sûrement dans la même intention, et non pas pour chercher des pierres. Il demanda pourquoi je m’embarrassais de pierres si ce n’était parce que j’étais capable d’en faire de l’or. Je lui répondis que les pierres que je voulais enlever étaient des fragmens qui avaient appartenu à l’ancien peuple de Pharaon ; et que, par ces morceaux, nous espérions apprendre si nos ancêtres étaient venus de ce pays ; et que c’était là le motif qui m’avait fait aller à la recherche des pierres. Je pensai qu’en donnant cette tournure a mon entreprise, je leur ferais comprendre mon but, et mon désir d’ouvrir le temple de ce lieu. Il me demanda où je comptais aller chercher ces pierres. Je lui dis que dans les rochers là-bas, il y avait une porte, et que si nous pouvions la débarrasser du sable, nous trouverions peut-être des pierres en dedans. Je lui demandai donc la permission d’ouvrir cet endroit, en lui promettant un backchis en cas de succès ; il y consentit pour sa part. Mais j’avais encore à obtenir l’agrément de son père, puis il fallait engager du monde au travail ; et ce qui n’était pas moins difficile, rassurer ceux qui