Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/148

Cette page n’a pas encore été corrigée

Quelques-unes de ces pierres avaient cinq pieds de long. La contrée est partout aride ; sur le bord du fleuve seulement croissent quelques dattiers.

Le lendemain matin nous nous trouvâmes à la hauteur de Farras, que nous laissâmes à l’est, et nous descendîmes à terre du côté de1 l’ouest pour visiter les temples d’Ybsamboul. Comme, pour y arriver, nous traversâmes le Nil précisément vis-à-vis de ces temples, nous eûmes une occasion favorable de saisir l’ensemble de l’aspect qu’ils présentent de loin [1]. Devant le petit temple sont placées six figures colossales, qui font un meilleur effet de loin que de près. Hautes de trente pieds, elles sont taillées dans le roc comme le grand temple, qui est décoré d’une statue gigantesque dont la tête et les épaules seulement s’élèvent au-dessus du sable. Je m’apercevais même à une grande distance qu’elle était d’un travail superbe. Une rangée d’hiéroglyphes régnait tout le long de la frise, et au-dessus de cette rangée, on en voyait une autre formée de figures assises, de grandeur naturelle. Le sable accumulé par le vent du côté du nord sur le rocher qui domine le temple, a coulé peu à peu vers la façade, et a enseveli l’entrée au trois

  1. Voyez l’Atlas, planche 42.