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en nubie, etc.


trée ordinaire du péristyle s’élèvent cinq colonnes qui ont toutes sur le devant des figures assez semblables à celles du péristyle de Medinet-Abou. Le vent avait accumulé le sable non-seulement dans la cour, mais aussi à l’entrée de la nef et du sanctuaire, au point de les combler. D’après ce que j’ai pu découvrir par un examen attentif fait au sommet du temple, il mériterait d’être déblayé. Ayant en vue des objets plus importans, je ne pus me livrer à cette opération, et je fus obligé de continuer mon voyage pour Deir. La campagne est très-aride ici, et on ne découvre que peu d’habitations.

Le lendemain nous arrivâmes à Korosko. À quelques milles au-dessus de cette place, le Nil tourne au nord-ouest. Le vent soufflait très-fort dans cette direction, et le courant était très-rapide, car le fleuve avait atteint à peu près sa plus grande hauteur ; aussi eûmes-nous beaucoup de peine à avancer ; les matelots ne pouvaient d’ailleurs haler le bateau, parce que le bord du fleuve était hérissé d’épines et d’acacias ; en sorte qu’il nous fallut deux journées pour atteindre le territoire de Deir, où le fleuve reprend sa direction méridionale. Quoiqu’il fît très-chaud pendant le jour, les nuits étaient d’une fraîcheur extrême pour le climat où nous nous trou-