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C’est ce qu’ils firent ; et j’achetai d’eux quelques pierres sépulcrales portant des inscriptions grecques.

Ils nous menèrent voir un temple plus petit, situé à la distance d’un mille du précédent. Dans l’intervalle des deux édifices, nous passâmes sur des décombres, et entre des pierres taillées qui annoncent qu’il y a eu ici une ville d’environ un mille d’étendue : M. Burckhardt pense que c’était la ville de Talmis. La grande quantité de poterie qu’on voit dans ces ruines, est toute de fabrique grecque, et à peine y trouve-t-on quelque chose d’égyptien. Si cela n’est pas une marque évidente de l’origine hellénique de la ville, je peux du moins fournir une preuve inconstestable que le temple a été consacré au culte de ce peuple. Quelques mois avant notre arrivée dans ce lieu, un des indigènes, en soulevant une pierre dans les ruines du temple, trouva un morceau de métal. Il ne sut ce que c’était ; mais comme les indigènes s’imaginent que tout ce que l’on trouve dans les ruines est de l’or, il présuma que ce pouvait en être et emporta sa trouvaille. Dans son incertitude, il en fit part à d’autres qui en réclamèrent une part, et se battirent avec lui pour la découverte. L’affaire parvint, quelque temps après, aux oreilles d’Ibrahim-Pacha, ou de