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suit le sanctuaire, et dans le mur de laquelle sont pratiquées des niches ou cellules, qui ne peuvent contenir qu’une seule personne. Il faut qu’elles aient servi de prisons pour les hommes ou bien de loges pour les animaux sacrés. Des groupes de figures, peints sur les murs de la nef, conservent d’une manière frappante leurs couleurs ; elles y sont plus fraîches que dans aucun temple d’Égypte : nouvelle preuve, ce me semble, de la construction récente de ce temple-ci.

Étant allé tout droit à ces ruines, après notre débarquement, nous n’avions remarqué personne : mais, quand nous en sortîmes, nous trouvâmes un grand nombre d’indigènes attroupés devant les propylées ; et lorsque nous voulûmes passer au milieu d’eux, ils nous barrèrent le chemin et demandèrent de l’argent ; ils étaient tous armés de lances, boucliers, casques, etc. Je leur dis que je ne me laisserais pas contraindre ainsi à payer ; mais que s’ils nous ouvraient le passage, je leur donnerais ce que je jugerais à propos. Au lieu de leur laisser le temps de réfléchir, je passai sur-le-champ au milieu d’eux en les regardant fixement. Personne n’osa nous toucher. Arrivé hors des ruines, je leur donnai un bakchis, en leur disant que je leur en donnerais encore un, s’ils m’apportaient des antiquités.