Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/123

Cette page n’a pas encore été corrigée

dans un lieu, si je voulais ; que le rays serait obligé de fournir quatre matelots dont l’entretien serait à sa charge ; qu’il nous donnerait tous les secours et tous les renseignemens qu’il pourrait ; et pour tout cela nous aurions à payer à l’aga la somme de deux cents piastres ou cent seize francs, c’était moins que ce que j’avais à payer si je gardais mon bateau du Caire. La première fois il avait demandé cinquante mille paras, qui valent à peu près douze cent quatre-vingts francs. Il fut convenu que nous enverrions nos effets le lendemain matin à Morada sur des chameaux, et que nous nous y rendrions nous mêmes dans la soirée.

Le matin, de bonne heure, l’aga vint encore à bord, pour nous demander une bouteille de vinaigre. Nous la lui donnâmes, ainsi qu’une petite somme d’argent pour la peine qu’il aurait, pendant notre absence, de garder une partie de nos bagages. Il fut très-content, et promit de faire tout ce qui dépendrait de lui pour hâter notre départ.

Comme j’allais renvoyer au Caire le bateau sur lequel nous étions venus, j’écrivis au consul, pour lui faire part de mon projet de remonter le Nil jusqu’à la seconde cataracte, en attendant l’arrivée du bateau qui devait prendre à Thèbes le buste de Memnon.