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voyages en égypte,


à notre secours. En conséquence, je dis à mon compagnon qu’il me montrât le chemin pour sortir ; mais, me fixant avec l’air d’un idiot, il me répondit qu’il ne savait pas la route. J’appelai l’interprète à plusieurs reprises, sans obtenir aucune réponse. J’attendis assez long-temps, personne ne revint ; ma situation n’était rien moins que gaie. Je repris enfin, pour sortir, l’étroit passage par lequel nous étions venus ; et, au bout de quelque temps, j’arrivai à l’espèce de carrefour dont j’ai parlé. Mais là, je me trouvai dans un labyrinthe, car toutes les cavernes qui aboutissaient à la place où j’étais, se ressemblaient ; et il n’y avait pas moyen de distinguer celle par laquelle nous étions arrivés. Prenant enfin une qui me paraissait être la véritable, nous nous y enfonçâmes. Pendant ce temps nos chandelles avaient considérablement diminué, et nous avions à craindre d’être plongés dans une obscurité complète si nous ne trouvions pas bientôt l’issue des souterrains. Nous avions, à la vérité, deux lumières ; mais il eût été dangereux d’en ménager une, parce qu’un accident pouvait éteindre l’autre. Nous avançâmes beaucoup dans la galerie souterraine ; cependant nous eûmes le chagrin d’arriver au bout, sans trouver une sortie. Il fallut donc revenir au carrefour,