Page:Beltjens - Vénus et Minerve, 1884.djvu/15

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Et Pan, sous les grands bois pleins d’odeurs langoureuses
Qu’épandait la Déesse au beau corps chaste et nu,
Écartant pour la voir les branches amoureuses,
Tressaillait, fasciné par un charme inconnu.

Alors, comme elle errait au milieu des pelouses,
Éblouissant le monde à ses pas radieux,
Les Heures dans leur char l’emportèrent jalouses,
Au sommet de l’Olympe où séjournent les Dieux.

Comme tout l’Océan s’emplit de doux murmures,
Et scintille joyeux dans son gouffre écumant,
Comme aux flancs de l’Ida résonnent les ramures,
Quand le char d’Hélios remonte au firmament,