Page:Beltjens - Vénus et Minerve, 1884.djvu/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.


La reine des frimas, Orythie, interdite,
S’enfuit avec Borée à l’horizon lointain :
Un sourire effleura les lèvres d’Aphrodite,
Et le printemps naquit dans l’or pur du matin.

Éveillée au doux bruit des eaux, la jeune Flore,
Accostant la déesse et lui tendant la main,
Sur les riants tapis qui s’empressaient d’éclore,
De ses temples futurs lui montra le chemin.

Et mille oiseaux chanteurs, zéphyrs que l’aube éveille,
Frais ruisseaux, chœur immense aux sons mélodieux,
Célébraient à l’envi l’éclatante merveille,
Vénus, la volupté des hommes et des dieux.