Page:Beltjens - Sursum corda, paru dans L'Impartial de Nice, 31 décembre 1885.djvu/4

Cette page a été validée par deux contributeurs.

SURSUM CORDA !



Caveant consules !


Nuit. ― Un jeune poète dans son cabinet d’études.


LE POÈTE.

C’en est fait : je me rends ! Cette lyre inutile,
Je la brise. ― Fuyez, fantômes imposteurs !
Droit, Justice, Idéal chimérique et futile,
Qu’un siècle divinise et qu’un autre mutile,
Arrière ! ― Et toi, Science, à qui je fus hostile,
Grâce aux propos mielleux de poètes menteurs,
Désormais reçois-moi parmi tes serviteurs !
Vaste Chimie aux bras puissants, Physique austère,
Venez me révéler les secrets dont la terre
À nos yeux, dans ses flancs, dérobe le mystère.
Apprendre pour jouir, profiter aujourd’hui
Et marcher dans la voie où l’instinct nous conduit,
Hors de là, rien n’est vrai ; dans la nature entière,