Page:Beltjens - Sursum corda, paru dans L'Impartial de Nice, 31 décembre 1885.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Droit et Devoir ! synthèse éternelle, équilibre
De tous les poids rivaux l’un par l’autre amortis !
Splendide accouplement, pour l’homme juste et libre
S’imposant, pacifique, au-dessus des partis !

Ces mots contiennent tout ; ― sur les vagues obscures,
Nul pilote des vents ne domptera l’assaut,
S’il ne suit pas des yeux ces brillants Dioscures,
Dont la seule clarté peut guider son vaisseau.

Les sombres passions n’ont qu’à faire silence
Devant leur sens auguste, où luit la Vérité ;
Ils sont les deux plateaux rivés à la balance
Que, dans sa forte main, tient la chaste Équité.

Sous le doigt de l’aïeul, ravi de les entendre,
Qu’ils soient les premiers mots épelés par l’enfant.
Le Droit, bien expliqué, rendra son cœur plus tendre ;
Le Devoir contiendra son esprit triomphant.

De vos législateurs, assemblés dans leur temple,
Pour marquer sur vos mœurs un coin de pur aloi,