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IV.

Ont-ils assez piaffé dans leur boue, insulté
La vergogne publique et la sainte nature.
Ces affreux myrmidons, ces nains dont la stature
Veut hausser sa misère à l’immortalité !

Ces charlatans du Mal, ivres d’insanité,
Ces pourceaux dégradés qui salissent l’ordure
Elle-même indignée, — est-ce qu’on les endure
Une minute encore dans leur impunité ?

Lamartine, au secours ! — avec les fiers génies
Dont la France a mené les illustres convois,
Apprends-nous à flétrir ce tas d’ignominies ;

Et nous verrons le peuple, aux accords de nos voix,
Pleurant de repentir, nous remettre au pavois,
Et traîner tous les dieux du jour aux gémonies.