Page:Beltjens - Sonnets à Lamartine, 1888.djvu/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

III.

Aucun front ici-bas n’a dépassé le tien.
Toi, le chantre inspiré des grandes solitudes,
Ta voix sut au Forum dompter les multitudes,
De l’État chancelant ton bras fut le soutien.

Parmi les noms fameux que le monde retient,
Sur l’Olympe éclatant, dont nos vicissitudes
Ne peuvent plus ternir les blanches altitudes,
Un trône inviolable à jamais t’appartient.

Et nous, qui t’invoquons en disciples fidèles,
Pendant que, pour garder les nobles citadelles
Du Beau, du Vrai, du Grand, ton drapeau nous conduit,

Lamartine, sur nous étends tes ailes d’ange !
Et nous saurons combattre et noyer dans leur fange
Les reptiles impurs qui règnent aujourd’hui.