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À mes chers Confrères de l’Académie « Lamartine »,

Quand l’immonde laideur enfle son insolence
À ce point de vouloir, sous le dôme immortel
Du sacré Panthéon, conquérir un autel,
Et chez les demi-dieux asseoir sa pestilence,

Honte à qui parmi nous garderait le silence !
Félon qui souffrirait cet infâme cartel,
Sans bondir, furieux, comme un Charles-Martel,
En brandissant son arc, son épée ou sa lance !

Amis, serrons nos rangs ! et, s’il est sous les cieux
Des vivants dont le cœur supporte, insoucieux,
Cet opprobre inconnu dans nos saintes annales,

Épargnons-nous au moins l’exécrable remords
D’avoir en paix laissé sur la gloire des morts
Les Ilotes vainqueurs danser leurs Saturnales !


Charles Beltjens.
à Sittard (Pays-Bas).