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INFERNO


À
CHARLES FUSTER


« E porchè la sua mano alla mia pose,
Con lieto volto, ond’ i’ mi confortai,
Mi mise dentro alle secrete cose. »

XXXXXXX
Dante. Inferno. — Canto III.


Ainsi que l’a décrit de sa plume de fer,
Aux jours de son exil, le géant de Florence,
Dans un rêve j’ai vu m’apparaître l’Enfer.

J’ai vu l’abîme où geint l’incurable souffrance ;
J’ai passé par la porte où ces mots sont inscrits :
Sur mon seuil, en entrant, laissez tous l’espérance.

J’entendais clairement les blasphèmes, les cris,
Les exécrations qu’arrachait la torture
À ceux que pour toujours la Justice proscrits.

Ils étaient tous encor dans la même posture
Où les a burinés l’immortel florentin,
Pour servir de leçon à la race future.

Or, comme je plaignais en mon cœur le destin
De ceux qui se tordaient dans la braise ou la glace,
De l’aube au soir, sans cesse, et du soir au matin,