Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/48

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

V

Telle fut ma conversation avec Mme de Blangy. J’ai essayé d’en faire comprendre toutes les nuances, j’en ai rapporté tous les détails. Malheureusement ils ne me frappèrent pas alors comme ils m’ont frappé depuis. Je n’attachais pas à ses conseils, donnés dans un moment de mansuétude dont j’aurais dû lui savoir gré, l’importance qu’ils avaient vraiment ; je persistai à les croire intéressés et à me dire que la comtesse, jalouse de l’affection de Mlle Giraud, voulait, dans son égoïsme, retarder le plus possible le mariage de son amie.

Cependant j’aurais sans doute renoncé à mes projets et oublié ma jolie voisine des Champs-Élysées, si le hasard n’avait pris plaisir à me mettre de nouveau sur son chemin.

Une semaine environ après ma visite chez Mme de Blangy,