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MADEMOISELLE GIRAUD

instances du yaouley, mes affaires auraient tourné tout autrement. Vous saurez plus tard pourquoi.

Vous ne vous étonnez pas, je pense, mon ami, de mon opiniâtreté à suivre ma femme, malgré les difficultés qu’offrait cette poursuite et la promesse contenue dans le mot laissé à l’hôtel.

Vous partagez déjà mes soupçons et mes terreurs : la personne qui avait rejoint Paule le matin ne pouvait être que la femme de chambre de Mme de Blangy, la même qui, le jour du départ de Paris, s’était entretenue un instant à la portière de la voiture avec ma femme.

Comment cette fille était-elle à Oran ? Comment avait elle appris notre présence dans cette ville ? Peu importait. Il était de toute évidence qu’elle avait été dépêché par Mme de Blangy ; cette dernière avait échappé à la surveillance de son mari et elle attendait sans doute Paule à Gibraltar.

Il s’agissait d’abord de les rejoindre ; je déciderais ensuite la conduite à tenir.