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XIX

Le lendemain je ne le vis pas de la journée.

Le surlendemain, nous nous rencontrâmes sur la promenade des Anglais ; au lieu de venir à moi, comme il se fût empressé de le faire deux jours auparavant, il se contenta de me tirer son chapeau.

Ce salut ne pouvait me suffire. J’étais en droit de m’étonner et de me formaliser d’un changement aussi brusque dans ses manières. Entre gens du monde, le passé engage l’avenir et, du jour au lendemain, un coup de chapeau ne remplace pas une poignée de main. Si j’avais démérité aux yeux de M. de Blangy, il m’en devait dire la raison et j’étais en droit de la lui demander.

Il était évident que je lui avais déplu en lui parlant de sa femme ; mais sa réserve à mon égard qui, vu nos an-