Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/18

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

« Mon début dans la vie, mon cher ami, semblerait indiquer que je suis né sous une heureuse étoile. Je fais mes classes au lycée Bonaparte. J’obtiens, chaque année, plusieurs prix au grand concours ; en rhétorique, le grand prix d’honneur m’est décerné. Je me présente à l’École polytechnique : j’y suis reçu le troisième. J’entre deux années après à l’École des ponts et chaussées, et j’en sors avec le diplôme d’ingénieur. Aussitôt on me confie la construction d’un tunnel sur une nouvelle ligne de chemin de fer ; la tâche est difficile, des obstacles sans nombre se présentent, j’en triomphe à ma plus grande gloire, et le ministre me nomme chevalier de la Légion d’honneur. J’avais à peine vingt-cinq ans.

On me propose peu de temps après de partir pour l’Égypte et d’y diriger des travaux importants ; j’accepte,