trefois, moqué de ma pacifique nature. Je les aurais effrayés par ma férocité.
Hélas ! je n’eus le lendemain et le surlendemain aucune occasion de l’exercer. Paule ne sortit pas. Ce n’était probablement pas jour de rendez-vous. Leurs amours étaient intermittents. J’en fus désolé.
En être réduit à me désespérer de la sagesse… relative de ma femme Enfin, le troisième jour, après déjeuner, elle annonça des projets de promenade.
— De quel côté vous dirigerez-vous ? demandai-je.
— Je ne sais pas trop, répondit-elle, où mon humeur ne poussera ; vers quelques magasins, sans doute.
— Désirez-vous que je vous accompagne ?
Elle répliqua sans se troubler :
— Avec le plus grand plaisir, je mets mon chapeau et je vous rejoins.
Quelle habileté à déjouer mes soupçons, quelle astuce !
Si j’avais été moins prévenu j’aurais pu croire que je ne gênais en aucune façon ses projets.
C’est moi qui fus obligé de me dégager, de prétexter une affaire, à laquelle je n’avais pas songé, pour la laisser sortir seule.