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XI

Je me trompais : Mme de Blangy, que je me décidai enfin, un jour, à prendre pour confidente, se montra tout à fait bonne femme. Elle voulut bien me laisser lui raconter mes infortunes de la façon la plus complète ; elle ne me permit pas de passer aucun détail. Loin de paraître fatiguée de mes récits, elle semblait prendre plaisir à les écouter, s’y complaire en quelque sorte, et lorsque je les eus terminés, elle s’écria : « J’étais un peu prévenue contre vous, maintenant vous m’êtes tout à fait sympathique. »

Je donnai à ces paroles une explication des plus simples : « Amie intime de ma femme, me disais-je, Mme de Blangy avait pu craindre que Paule n’eût reporté sur moi toute l’affection qu’elle avait pour elle. Mes confidences