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dont nous avons parlé plus haut, peut-être même le passage de l’un d’eux à Gênes, hâta en les justifiant, la résolution des fils et le consentement du père. Ce qu’il y a du moins de certain, c’est que, embarqué dès l’âge de quatorze ans, Christophe fit ses premières courses sous les ordres du plus âgé des deux Colomb, et ce n’est pas là une faible présomption en faveur d’une parenté que les descendants de l’Archipirate et de son neveu devaient un jour revendiquer avec tant d’énergie et de succès.

De toute façon, lorsqu’il accueillit le jeune Christophe, l’illustre amiral ne se doutait guère qu’il devrait un jour à cette recrue l’honneur d’être connu de nous.

Quelles campagnes firent-ils ensemble ? c’est ce que nous ne savons pas au juste, non plus que bien d’autres particularités de la vie de Colomb. Les dates surtout font défaut à ce que l’on connaît de ses courses dans la Méditerranée, mais on sait qu’en une d’elles, il reçut une blessure tellement grave qu’il s’en ressentait encore dans sa vieillesse. Il y fait allusion en quelques mots dans une lettre datée du 7 juillet 1503.

On tient également de Christophe Colomb lui-même, qu’il commanda des galères génoises, près de l’île de Chypre, dans une guerre contre Venise.

Il parle aussi d’un voyage à Chio, en des termes qui donnent une haute idée de son esprit d’observation, comme, dans un autre récit, se manifeste tel côté de son caractère qui fait déjà de lui un Ulysse chrétien.

C’est à propos d’une expédition à Tunis pour le service du roi René d’Anjou, lorsque les Génois, vers 1460, essayèrent de con-