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être, des rares événements de même importance, celui qui émane le plus directement d’une initiative individuelle,

A Castilla y à Leon
Nuevo mundo dió Colon[1].

Cette part du lion faite par des contemporains au grand homme, au héros dont nous allons revoir ensemble la merveilleuse histoire, elle n’a pas été amoindrie par la postérité ; elle a résisté tout entière au système de scrupuleuse investigation qui préside aux études actuelles.

Ce système si fatal à quelques grandeurs usurpées ne pouvait nuire à celle de Christophe Colomb ; par des procédés inverses à ceux dont use la légende, il l’a consacrée pour ainsi dire mathématiquement. Plus que jamais et à jamais la vie de Christophe Colomb et la découverte du nouveau monde forment une seule et même matière, et c’est pourquoi j’en fais ici l’objet d’un même récit et les termes d’un même titre.


  1. À Castille et à Léon
    Nouveau monde a donné Colomb
    C’est le fameux distique que Ferdinand le Catholique fit inscrire sur la première tombe de Colomb dans la cathédrale de Séville, La reine Isabelle a exprimé plus formellement encore la même pensée ; dans sa lettre du 5 septembre 1495, elle dit à l’amiral : « Ce qui nous cause le plus de joie dans votre affaire, c’est qu’elle a été inventée, commencée et accomplie par vous seul, par votre industrie et vos travaux.