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d’hydrogène est trop forte, l’animal prend ainsi mieux le mélange et n’en ressent aucun inconvénient. Il faut donner la naphtaline à jeun, si on veut obtenir tous ses effets. Il faut qu’on administre cette substance par l’estomac ; employée en frictions sur la peau ou dans le tissu sous-dermique, nous n’avons pas eu de résultats.

B. — Doses. Pour accélérer les déjections alvines, 3 grammes de naphtaline suffisent pour un chien de moyenne taille. Quatre grammes sur un sujet ordinaire, provoquent une légère irritation ; six grammes donnent parfois une inflammation des voies digestives ; enfin, à huit grammes, nous avons vu une chienne mourir d’une entérite diarrhéique et entérorrhagique. Ajoutons encore qu’à faible dose, un ou deux grammes, nous avons eu des évacuations plus abondantes qu’en donnant la dose plus forte, quatre, cinq ou six grammes par exemple ; avec celle-ci nous avons eu des excréments ramollis mais non augmentés. Enfin, nous avons vu que chez le cheval on peut donner dix et vingt grammes sans avoir d’effet manifeste ; à vingt-cinq grammes, nous avons eu, une fois, une légère irritation qui a disparu au bout de trois jours ; et à la dose de quarante grammes chez le mulet, nous n’avons pas eu d’irritation des voies digestives bien marquée, mais la muqueuse de la vessie avait une teinte rouge sur toute son étendue.

C. — Circonstances qui peuvent modifier les effets de la naphtaline. — Celles-ci tiennent à la taille, à l’âge et à l’espèce. Il est inutile d’insister sur la première de ces influences ; la dose devra varier selon que la taille est plus ou moins grande, le sujet plus ou moins fort. Ceci est tellement vrai, qu’on a essayé de déterminer les doses