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cautions, allusions, circonlocutions et périphrases, un peu comme les hagiographes nous racontent les premiers égarements de leur saint. On ne réclamait pas les noms et des dates trop précises. Mais on eût souhaité plus de netteté. Maurice Spronck, dans ses Artistes littéraires, si je ne me trompe, avait parlé d’un drame de famille auquel le jeune Leconte de Lisle aurait été mêlé ou dont il aurait été témoin : que faut-il croire ? Sa dernière aventure, qui rappelle le roman de Maupassant Fort comme la Mort, son amour pour la fille d’une femme qu’il avait vainement aimée, cet amour presque partagé, valait la peine qu’on s’y arrêtât et qu’on fût plus explicite. C’est dans le livre si intéressant de Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle,