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M. Flottes nous l’a prouvé dans son livre à la fois érudit et alerte. Mais cette forme solennelle, d’apparence impeccable, convient-elle indifféremment à tous les spectacles qu’évoque le poète, à toutes les émotions qu’il veut exprimer ? C’est là, me semble-t-il, la faiblesse de Leconte de Lisle : une monotonie dans le grandiose et de l’inflexibilité jusque dans la fantaisie. Sa poésie y contracte une sorte de raideur conventionnelle. Le désaccord éclate entre le sentiment et l’expression, sauf dans quelques pièces où l’harmonie a été réalisée et qui certainement ne périront pas.

André Bellessort.