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Juin, où l’on ne sait quel rôle il joua, le dégoûtèrent des utopies ; il n’en retint qu’un implacable antichristianisme. Républicain plein de mépris pour le peuple et secrètement pensionné par l’Empire, toujours pauvre, ou du moins à l’étroit, il a horreur de la société telle que l’ont faite dix-huit siècles de civilisation chrétienne. Il considère, comme Flaubert, comme Taine à cette époque, que la venue du Christ, du « vil Galiléen », comme il est nommé dans Hypatie, a été un malheur pour l’humanité. Depuis 1845, l’amitié de Louis Ménard, le païen mystique, l’étude d’André Chénier, la lecture du Second Faust, le poussent vers la Grèce ; et bientôt les travaux des Orientalistes et la ma-