Page:Bellessort - Leconte de Lisle, paru dans le Journal des débats, 10 juillet 1929.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

était d’être beau ; il admirait son front très haut, « ses yeux vifs, perçants, impérieux et spirituels embusqués au fond de deux cavernes sombres d’où, avec impartialité, ils regardent passer tous les dieux ». Mais, d’après ce que nous murmurent ses biographes, les femmes qu’il aimait le trahirent ou le découragèrent, et il ne jouit pas longtemps du contentement et de la paix du cœur près de « la discrète et obligeante compagne que l’amour chaste, enfin triomphant, lui avait donnée », pour parler aussi mystérieusement que M. Flottes. Ses souffrances se traduisirent par les imprécations passionnées dont il poursuivit le Désir dans ses Poèmes Barbares ou ses