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possible ; mais il ne paraît pas s’être montré très sensible envers ses parents. De France, il ne leur donnera pas souvent signe de vie. Ses lettres, et les lettres de son père, dont M. Flottes publie les passages les plus importants, sont toutes à l’honneur du père. On a dit et répété qu’en 1848 son initiative d’une requête au gouvernement provisoire pour l’abolition de l’esclavage dans les colonies lui avait valu la colère paternelle avec des représailles qui auraient consisté à lui couper les vivres. M. Flottes prouve que M. Leconte, qui faisait à ce moment le commerce du sucre et de la quincaillerie, n’eut guère à souffrir de l’affranchissement des noirs et que sa tendresse pour son fils n’en reçut aucune atteinte. Le fils manifestait moins d’affection ; et les sentiments de famille,