cœur que Maurice n’a pas su garder, ni peut-être gagner vraiment, elle le donne à Dieu. »
Le but de l’auteur d’Angéline, nous dit l’abbé Groulx, est des plus élevés ; il exalte la beauté des renoncements les plus difficiles et la grandeur d’une vie vouée au sacrifice et réconfortée par l’amour de Dieu.
On a pensé que Laure Conan avait exprimé dans ce roman des sentiments éprouvés. « On dirait qu’il y a dans la deuxième partie comme un grain d’autobiographie, » remarquait M. Louis Fréchette, dans une étude de ce roman publié le 7 avril 1906 dans le Journal de Françoise.
M. Chs Ab-der-Halden ne partage pas cette opinion :
« Angéline de Montbrun, écrit-il, n’est sans doute pas un pseudonyme choisi pour nous faire des confidences, mais nous serions bien surpris si Angéline ne ressemblait point à l’auteur par la manière de sentir et de penser, si elle n’en était la fille d’élection et de prédilection. C’est ce qui donne à cet ouvrage son véritable prix. Elle nous a donné ainsi le livre que tout écrivain ne peut faire qu’une fois, car elle y a mis son âme, et tout entière. Et c’est pourquoi Angéline nous apporte
L’analogie qu’il y a entre les pages de Laure Conan dans Angéline de Montbrun et celles du Journal et des Lettres d’Eugénie de Guérin a permis à l’abbé Casgrain de dire : « Laure Conan, c’est l’Eu-