Page:Bellerive - Brèves apologies de nos auteurs féminins, 1920.djvu/101

Cette page a été validée par deux contributeurs.
98
Auteurs féminins

« Dans la forte balance des écrits de cette dame, dans ses pages de morale et « ses recettes de bonheur » que lui dicte une vaste expérience, on entend toujours sonner franc la note chrétienne et catholique où le bon sens ne perd jamais ses droits. »

L’œuvre de Fadette a aussi inspiré au Frère Gilles, l’auteur du charmant petit livre : Les choses qui s’en vont, cette page magnifique :

« Inspirer aux âmes le respect d’elles-mêmes, et les porter à l’amour de celles des autres ; faire luire sur elles toute la lumière qui dissipe les erreurs et les préjugés ; révéler la joie des acceptations généreuses, l’héroïsme des vies obscures et de leurs sacrifices rédempteurs ; provoquer par des vivants désirs la nostalgie des immortels revoirs ; c’est la vraie mission de ces petits livres si gracieusement discrets dans leur toilette gris-argent rehaussée d’améthystes.

« Ces pages de gronderies sereines, de délicieuses railleries et de douce gaîté nous charment et nous captivent par leurs harmonieuses énergies qui, comme de puissantes attaches, retiennent la perle précieuse des enseignements divins qu’elles sertissent. Elles nous conquèrent surtout par la spirituelle bonté qui en déborde, et appelle notre confiance, tout comme le soleil fait chanter les cigales.

« Aussi, lorsque dégoûté de soi-même et lassé des autres, l’on sentira qu’on n’est plus son propre ami, on prendra ces petits livres. Ils nous parleront avec cette exquise tendresse qu’ont les grandes sœurs pour leurs petits frères qui souffrent et aux cils desquelles on voit trembler — comme la goutte