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trouva Conrad Gugy coupable d’avoir indiqué l’endroit où l’on pouvait passer le bois, et le chargea des frais et dommages qui s’élevaient à un montant ruineux. Quelque temps après on réforma ce jugement, mais il était trop tard. Conrad Gugy reçut cette sentence sans dire un mot de plainte, ni de réplique ; il revint à son manoir à Yamachiche, et s’enferma dans sa chambre. Le lendemain, on le trouva appuyé sur le bras de son sofa, froid comme le marbre. Orgueilleux et sensible, le verdict rendu contre lui l’avait littéralement tué.

« Conrad Gugy avait son manoir en bas de la petite rivière, à l’endroit appelé encore aujourd’hui le « Domaine, » en arrière de la maison occupée par M. Alarie. Il exerçait dans son manoir une large et cordiale hospitalité. »

Dans ses « Biographies of illustrated Canadians, » M. Henry Morgan rapporte le même fait, ajoutant que M. Gugy ne s’était pas suicidé. C’est possible, mais l’acte de donation rémunératoire entre vifs, cité plus haut, par lequel il abandonnait au commencement de