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rapidement à des mains étrangères aux nôtres et à des prix peu élevés, comme placements sûrs et profitables. Nos fiefs d’Yamachiche n’ont pas échappé à ce sort.

Les LeSieur n’ont pas d’histoire dans la vie publique comme les Gugy, et cependant leur carrière n’a pas été moins patriotique et moins utile.

Pour les Gugy, la seigneurie était un titre honorifique et un surcroît de revenu. Ils avaient les bonnes grâces des gouvernements, qu’ils servaient avec fidélité, avec dévouement, mais aussi avec profit et généreuse récompense. Le premier (Conrad) n’avait pas de famille à lui ; Barthélémy, son frère, qui devait lui succéder, s’il eût vécu plus longtemps que Mlle Elizabeth Wilkinson, n’avait qu’un fils nommé Louis, et ce fut celui-ci qui eut finalement tout l’héritage de son oncle. Louis n’eut que deux fils, Thomas, mort avant son père, et Barthélemy-Conrad-Augustus Gugy, qui resta son seul héritier, et n’eut lui-même que deux filles pour lui succéder.

Les LeSieur, au contraire, suivant l’habitude canadienne, élevaient des enfants plus