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mander. Ils ne pouvaient avoir en vue que l’intérêt de l’Église, la justice pour tous, et le bien de la majorité des habitants déjà répandus sur plusieurs rangs, dans la profondeur des fiefs, comme Vide-Poche, les deux Acadies, le haut de la petite et de la grande rivière. Ils prévoyaient bien que Dumontier et le haut de Gatineau ne seraient pas longtemps sans avoir des défricheurs. Le site de la petite rivière était plus facile d’accès dans toutes les saisons de l’année, pour ces habitants du loin moins compromis dans la grande chicane ; ce site eut la préférence de ces pasteurs justes et équitables ; ils l’adoptèrent et le firent accepter par des mesures rigoureuses exigées par les circonstances.

La sagesse de ce choix devint évidente avant peu d’années ; les terres du Nord furent bientôt concédées et mises en culture, jusqu’à des distances de trois et quatre lieues de l’église, qui n’était plus assez grande pour l’accroissement de la population. Il a fallu tailler de nouvelles paroisses et bâtir des églises sur les limites desservies par le curé de Ste-Anne d’Yamachiche, St-Léon d’abord, puis St-Barnabé et St-Sévère.