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penser la confiance qu’on mettait en lui, si par la suite nos intérêts nationaux venaient à être menacés.

Ces bons procédés envers les Anglais n’ont jamais été imités par eux, non seulement dans les lieux où ils étaient la masse du peuple, mais partout où ils devenaient la majorité.

Malgré ses faiblesses et ses défauts, la population canadienne-française, dès qu’elle s’est adonnée presqu’exclusivement à l’agriculture, n’a pas cessé depuis la cession de progresser, au moins en nombre, d’une manière assez étonnante pour alarmer les anglomanes rêvant et désirant une complète anglicisation de l’Amérique du Nord. Si l’agriculture nous a sauvés, il serait donc sage de suivre l’exemple de nos pères, de rester attachés au sol, à notre sol à nous, si généreux, si illimité dans son étendue. Que de petites paroisses, pauvres en apparence au début, sont arrivées à la prospérité dès que les routes pour y parvenir sont devenues passables. C’est le genre d’entreprise qui convient le mieux à nos vigoureux jeunes gens ; il n’est pas sans peines et sans