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un mélange de mots anglais et de mots français. Les deux nationalités sont également intéressées à la conservation de la pureté de leurs langues respectives, par des écoles séparées où l’on n’omettrait pas d’enseigner l’anglais dans les écoles françaises, et le français dans les écoles anglaises.

Sous le régime français, les habitants étaient tout aussi étrangers au gouvernement et à la gente officielle que sous le nouveau régime. En d’autres termes, les officiels français, à quelques rares exceptions, n’étaient guère plus sympathiques à la population canadienne-française née dans la colonie, que ne l’étaient les officiels anglais des premiers temps ; peut-être l’étaient-ils moins. Les concussions énormes de Bigot et de ses nombreux complices, et la monnaie de carton, l’ont suffisamment démontré. Ils vendaient cher, à leur profit personnel, les approvisionnements et secours expédiés par le gouvernement français pour aider au développement de l’agriculture, et payaient avec du carton sans valeur, les produits, grains, animaux, etc., que les cultivateurs avaient à