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vages et n’ont jamais été comptés comme partie de la race canadienne-française.

Quand l’immigration française a cessé complètement, la natalité locale maintenait encore naturellement l’équilibre entre les deux sexes, et les alliances matrimoniales entre les blancs et les aborigènes n’étaient plus à craindre. On peut donc assurer que la population du Bas-Canada est aussi purement française que celle de la Bretagne et de la Normandie.

Les chiffres suivants ne font qu’indiquer la sage prévoyance qui a rendu possible ce résultat. De plus, ils constatent l’extrême lenteur des progrès de la population bas-canadienne durant les 150 et quelques années du régime français. Yamachiche a nécessairement subi les effets de cette lenteur de notre ancienne mère patrie, dès lors en proie, dans ses finances et dans ses mœurs, aux symptômes funestes, précurseurs de la grande révolution.

Ces chiffres nous intéressent beaucoup, si on les compare aux progrès réalisés par nous-mêmes, depuis l’abandon où la France nous a laissés avec un traité sage et judicieux. Nous les reproduisons ici dans ce but :