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niers ne pouvaient songer à s’établir. Nous avions bien quelques chercheurs d’aventures qui, voulant avant tout voir du pays, pénétraient un peu partout dans l’Ouest, mais pas d’émigration régulière sur un point quelconque. On s’attachait volontiers au sol natal ; les enfants s’établissaient sur des terres neuves, aussi près que possible de leurs parents, poussant de plus en plus les défrichements vers les profondeurs.

Cependant, de nos jours, outre les descendants qui sont restés sur les domaines patrimoniaux défrichés par leurs ancêtres, premiers concessionnaires, et ceux qui remplissent tant de paroisses plus récentes que celles du bord de l’eau, si nous voulions chercher ailleurs, nous trouverions des rejetons multiples de cette fertile pépinière d’Yamachiche, dans nos grandes villes de Québec, Montréal, Ottawa, dans les vieilles et les nouvelles paroisses des autres districts, même à Toronto, à Détroit, dans les autres villes américaines, et de forts contingents dans tous les centres manufacturiers de la grande république. Nous ne parlons pas des Trois-Rivières, c’est leur ville ; ils y sont comme chez eux.