Page:Bellemare - Les bases de l'histoire d'Yamachiche 1703-1903, 1901.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

forêts durant l’hiver. On avait des gibiers gelés dans la neige, en lieu sûr, au commencement des grands froids, comme provisions d’hiver.

Pour grosse viande, on avait les élans et les cerfs dont l’espèce n’est pas encore perdue, mais reculée par les défrichements dans la profondeur des bois, vers les montagnes et les lacs d’en haut. Il y en a même encore en assez grande abondance dans la Gaspésie et les Cantons de l’Est. Enfin, une nourriture saine, même délicate, n’était pas difficile à trouver avec les fusils et les trappes, les lignes et les varvoutes.

Les bons tireurs, en parti de chasse, avaient-ils la chance d’abattre de grosses pièces, caribous, chevreuils, ours gros et gras, c’était fête « en la bourgade ; » on partageait en frère ; chaque famille avait ses morceaux de viande excellente pour la marmite et le chaudron.

Durant la saison propice, on faisait aussi la chasse des bêtes à fourrure, celle des ours, des renards, des martres, des loutres, etc., fréquentant alors nos bois, recherchant de préférence les bords des rivières et des ruisseaux