peut le défier d’introduire cette liberté dans les
faits et de l’amener à être autre chose qu’une lettre morte !
À plus forte raison peut-on le défier de réduire l’impôt. Bien plus ! il lui est défendu de le maintenir à seize cents millions, chiffre monstrueux et dont, cependant, l’insuffisance peut être aisément démontrée par quiconque n’est pas ministre des finances.
Voilà, dans l’ordre réel, ce qu’accomplit la maîtrise gouvernementale : l’esclavage et la ruine.
Cette maîtrise, en s’attribuant le droit de régler à sa fantaisie les mouvements et la pensée de chaque citoyen, a produit, dans l’ordre moral, un résultat non moins déplorable, vraiment ! elle a tout légalisé.
Eh bien on se tromperait étrangement, si l’on croyait que la légalité porte dans ses entrailles chicanières le germe de la probité humaine !
La législation de la France n’est pas fondée sur le respect des individus ; elle est fondée sur le principe de la violation du droit public ; car, à sa base, est consacrée lèse-majesté, le respect du roi, de l’empereur, du gouvernement.